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  • Writer's pictureRubex

Week-end trip 9: Mekong Delta, Vietnam

Updated: Jul 13, 2018

Sarah partant à Singapour pour rendre visite à de la famille, j'en ai profité pour aller voir un copain de prépa que je n'avais pas vu depuis trois ans (le petit Hugo) qui fait son stage de fin d'études à Ho Chi Minh City (ou Saïgon pour les habitants du Vietnam du sud).


On décide de partir pour le week-end dans le delta du Mekong, endroit calme où la vie fuse aussi vite que les péniches circulent sur ce fleuve... Bien loin de l'agitation de Saïgon donc.





Le bus étant le vendredi soir et Hugo travaillant la journée, j'emprunte son scooter pour visiter Ho Chi Minh avant de partir dans le sud.


Je pense que cette ville représente ce qu'est l'Asie du sud-est à mes yeux : un immense, magnifique et joyeux bordel ! La circulation est un immense capharnaüm de scooters (8 millions d'habitants et autant de scooters ...) produisant une pollution monstrueuse et on y respire donc très mal.


Je commence par visiter la pagode de l'empereur de Jade. Ici, étonnamment, la majorité de la population est athée et le reste est soit bouddhiste, soit taoïste. L'empereur de Jade est la divinité principale de cette religion. Pour résumer ces trois religions principales "chinoises", on pourrait utiliser cette phrase : "Le confucianisme est un magasin de riz (pour la vie de tous les jours), le taoïsme est une pharmacie (pour les maux du corps) et le bouddhisme est un magasin de luxe (pour devenir riche)." (et pour plus d'informations : http://www.chineescapade.com/apercu-chine/Confucianisme-Taoisme-Bouddhisme.html). C'était donc très intéressant d'être au contact de cette nouvelle religion que je n'avais jamais rencontrée jusqu'à maintenant.





Je me balade ensuite à pied pour découvrir des petits endroits improbables où des événements peuvent survenir à n'importe quel moment. L'après-midi, je visite le musée des vestiges de la guerre du Vietnam. Comme pendant la visite du centre de sécurité S21 à Phnom Penh, c'est un véritable choc ! Le musée expose la collaboration entre Kodak, Nikon et les journalistes présents sur le sol vietnamien durant la deuxième guerre d'Indochine (la guerre du Vietnam, 1955-1975).

Pour vous remettre dans le contexte, le pays est indépendant (comme le Cambodge et le Laos) depuis les accords de Genève de 1954 mais il est divisé en deux : le sud, un gouvernement socialiste allié aux américains et le nord, un gouvernement communiste, allié à l'URSS et emmené par Ho Chi Minh. La guerre éclate, et représente juste une délocalisation de la seconde guerre mondiale, quand le président Johnson affirme que le gouvernement communiste a attaqué des navires américains (ce qui se révélera être un mensonge par la suite). Les USA vont donc lancer une guerre meurtrière qui leur coûtera plus que ce qu'ils ont dépensé tout au long de leur engagement dans la seconde guerre mondiale... Durant cette guerre, ils auront également lâché 7 millions de tonnes de bombes (par comparaison, 3,4 millions de tonnes ont été larguées par l'ensemble des Alliés sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale)... Au total, près de 60% des morts sont des civils et cette guerre est accompagnée de nombreuses horreurs (massacres injustifiés, largage de l'agent chimique "orange" qui a encore des impacts sur les naissances actuelles). Après un soulèvement mondial pour la paix et contre l'arrêt des atrocités, les américains se retirent avec un bilan désastreux. Le nord envahira le sud, Saïgon sera renommée Ho Chi Minh City et le Vietnam sera définitivement réuni en 1975 sous un gouvernement communiste (plutôt corrompu) et encore en place aujourd'hui.


Les photos exposées sont profondément choquantes et les attaques verbales envers les USA (citation de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis avec contradiction via une photo à l'appui) font profondément réfléchir.





Après un moment si joyeux, je rejoins Hugo afin de prendre le bus pour aller à Vinh Long, dans le delta du Mekong.


Très loin de l'agitation urbaine, on dort dans une maison en paille et, le lendemain, on loue des vélos pour se promener sur l'île. On sent que la vie est très lente ici et que le commerce maritime est l'activité principale, l'eau est littéralement PARTOUT ! Ce sont des paysages très typiques et vraiment incroyables ! En chemin, on croise une Vietnamienne parlant anglais (une des rares) qui nous explique qu'elle est une prof d'anglais en retraite mais qu'elle donne toujours des cours l'après-midi pour des enfants. Elle nous propose de venir à sa séance de l'après-midi pour parler avec les enfants. Evidemment, on accepte ! Les enfants sont très impressionnés et timides... Ainsi que leurs parents qui sont restés parce qu'on a bien senti que, sur cette île, les visages européens ne couraient pas les rues. C'était vraiment une chouette expérience, très touchante. Les parents nous ont offert des fruits de leurs jardins et on a échangé nos adresses mails... Peut-être qu'Hugo reviendra mais il faudra essayer d'être plus pédagogue, car comme on a pu le constater : être prof, ça ne s'invente pas !





A la fin de la journée, on reprend un bus pour se rendre à Can Tho, la métropole du delta qui, pour le coup, est assez touristique. On mange rouleaux de printemps, brochettes de porc caramélisé et on boit des bières de Saïgon (la Kronenbourg du Vietnam) : un repas qui fait du bien et qui est bien loin des mets halals malais, ça change !


On se couche tôt parce que le lendemain on se lève vers 5h pour se rendre au marché flottant au sud de la ville. Ce marché, c'est une immense flotte de bateaux-grossistes où les commerçants de la ville viennent faire leurs courses. Chacun a une perche à l'avant de son bateau avec le fruit ou le légume (un seul type par péniche) qu'il vend accroché qui sert donc de pancarte. Les bateaux sont bondés (des milliers de pastèques en cale comme on peut le voir sur la photo) et on se demande comment ils peuvent encore flotter. C'est vraiment impressionnant et on a du mal à imaginer comment les marchands peuvent vivre toute une vie sur ce genre de bateaux et pourtant ...





On comprend ensuite comment est fabriquée la feuille de riz qui entoure les rouleaux de printemps : ils chauffent le riz jusqu'à obtenir un pudding qu'ils étalent sur une plaque (similaire à celle servant à la conception des galettes bretonnes) puis qu'ils chauffent grâce aux balles de riz (l'écorce jaune) : très ingénieux. Ils disposent ensuite les galettes sur des tables en paille afin de les faire sécher.


Après cette visite, on loue un scooter pour arpenter les environs. L'eau est encore omniprésente. On visite un temple bouddhiste datant de 2014 et qui est donc beaucoup moins kitsch que ceux que nous avons l'habitude de croiser. On part ensuite découvrir une villa très ancienne ayant survécue au bombardement et dans laquelle, le film L'Amant (adaptation du livre de Marguerite Duras) a été, en partie, tourné. Une petite dame nous accoste et commence à nous parler français. On est agréablement surpris et touchés par cette dame qui nous raconte l'histoire de sa maison et le tournage avec beaucoup de passion et de classe. La maison est impressionnante et elle est restée en l'état, c'est vraiment magnifique!





Le soir, on reprend un bus pour revenir à Saïgon. Alors autant le Vietnam, c'est un immense bazar, autant les compagnies de bus, elles, sont réglées comme des horloges suisses !


Le lendemain, je déguste un dernier Banh Mi (sorte de sandwich, on sent l'influence française !) et je repars pour KL pour attaquer ma semaine d'examen et donc, ma dernière semaine de cours à UPM !


Merci beaucoup à Hugo de m'avoir montré un aperçu du Vietnam et de m'avoir accueilli chez lui, c'était vraiment un week-end très enrichissant et l'ambiance est vraiment très chouette ! Je reviendrai sûrement cet été afin de visiter le nord du Vietnam qui est, apparemment, différent en bien des points, à suivre ...


Week-end trip 9: Mekong delta, Vietnam


Translation in process

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