Il est 9h du matin, grand soleil ! Après un petit-dej européen (le pain manque énormément en Asie), je prends une rapide douche et on monte, avec les autres étudiants de la résidence, pour aller à l'université dans le Uber asiatique : GRAB. Après avoir donné chacun 2 RM (l'équivalent de 40 cents), j'arrive en cours et je rejoins mes potes locaux (j'ai décidé de ne pas être avec les autres européens dans mes cours pour plus d'exotisme).
On attend une demi-heure que la prof arrive en mangeant des brochettes de poulet trempées dans une sauce épicée (les horaires en Asie, ce n'est pas vraiment quelque chose de très respecté, donc il faut bien patienter). On écoute alors pendant une heure notre "teacher" qui nous explique une étude de cas puis, tout d'un coup, quitte la salle sous prétexte qu'il fait trop chaud (et c'est vrai qu'il fait très très chaud). Comme quasiment durant tout le semestre, les cours de deux heures se transforment pour mille et une raisons en cours d'une heure, et ça arrange tout le monde... sur le court terme. Alors que j'ai pris le petit-déjeuner deux heures auparavant, on se retrouve tous dans le food court de la fac (espace où plusieurs restaurants vendent de la nourriture et les clients mangent sur des tables communes dans un espace au milieu des stands).
On parle alors des différents week-ends et des destinations de chacun : Angkor, Indonésie, Thaïlande... Chacune donne tellement envie d'être découverte et comme la Malaisie est centrale en Asie du Sud-est, on est sûr de quasiment toutes les faire !
Je retourne vers 1h en cours pour en apprendre plus sur l'économie de la Malaisie mais je parle surtout avec Dalila, une fille beaucoup plus ouverte sur sa religion que la plupart des autres musulmans rencontrés dans ce pays. On parle de la Malaisie, je lui montre des photos de la France et elle me dit qu'elle aimerait vraiment venir mais que c'est quasi-inaccessible pour les locaux tant la différence du coût de la vie est immense. Et ça fait mal de se sentir autant privilégié.
Après ces bonnes discussions, je pars sur le "playground" m'entraîner au basket avec l'équipe universitaire. C'est intense par 30°C, surtout avec un soleil de plomb, mais c'est cool de pouvoir jouer un peu parce qu'ici, le sport, c'est le foot : beaucoup de malais se retrouvent aux restaurants ouverts 24h/24 tard dans la nuit pour regarder les matchs de la Champions League ou de la Premier League...
A peine rentrés à la maison, tous les colocs repartent au marché nocturne pour retrouver KJ, un chinois-malais, notre guide spirituel en Malaisie qui nous montre tout ce qu'il n'y a pas de touristique mais de très typique à découvrir. On y mange dans de nombreux stands des soupes de nouilles épicées, des radish cakes, des mango sticky rice et on boit des bubble tea accompagnés des meilleures mangues du monde, le tout pour, en gros, 2-3 euros par personne...
On part ensuite dans le centre-ville pour boire un verre sur le Heli Lounge Bar, un rooftop magnifique de KL et on rentre à la maison en passant par la piscine pour se rafraîchir.
On planifie le prochain week-end de quatre jours qui arrive très vite et on s'endort tranquillement avec l'air conditionné (parce qu'il fait toujours très chaud).
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Voilà à quoi ressemblait une journée classique en Malaisie et en Asie du Sud-est plus globalement. On dépensait en moyenne une dizaine d'euros par jour. En plus d'un loyer de 170 euros (pour une immense coloc, la salle de sport et une piscine magnifique), on dépensait en moyenne 300 euros par mois pour vivre (ce qui est très, très peu). On avait, en plus, chacun, 3000 euros de côté à dépenser dans les voyages annexes et en sept mois, on aura tout épuisé jusqu'à la dernière goutte ! En sept mois (avec un temps de scolarité de 4 mois), on aura passé seulement la moitié du temps en Malaisie et le reste dans les pays voisins. Alors oui, on vivait avec un petit budget mais on ne s'est jamais privés et ça valait le coup tant toutes ces découvertes étaient tout simplement incroyables ! Une des expérience les plus enrichissantes de notre vie, sept mois à parcourir une partie du monde, clairement toute bonne école devrait la rendre obligatoire !
Alors ça fait rêver ?
