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  • Writer's pictureRubex

Week-end trip 2 : Homestay

Updated: Jun 1, 2018

Kuala Lumpur, 3h de bus, au bord de la mer, ...


Homestay vous dites ?


On nous le présente comme un séjour où nous allons passer trois jours dans une maison typique d'une zone rurale. Alors oui, KL semble riche mais nous savons que la fracture entre zone urbaine et zone rurale est forte mais à quoi devons-nous nous attendre ?


Arrivés en groupe, on est répartis dans différentes familles. Je vivrai donc avec trois Chinois, un Turque, un Allemand et un Malais.

On arrive alors dans une maison en deux parties : une en bois, une en ciment. On est accueillis par une vieille dame dans son salon qui ne parle pas un mot d'anglais et notre ami malais n'est pas encore là pour traduire. On essaye, on bafouille, on gesticule pour se présenter et la remercier de nous accueillir chez elle.

Dans la soirée, on apprend à la connaître. Cette femme, c'est Miskiah, 72 ans, malaisienne de naissance, mère de 9 enfants. Quand elle vous explique qu'elle a dû frire des patates toute sa vie et que ses enfants doivent lui donner de l'argent pour vivre car elle n'a pas de retraite mais qu'elle fait, malgré tout, partie de la classe moyenne (en zone rurale), c'est dur d'y croire.


Mais après un jour, on comprend : ils ne sont pas pauvres ; ils se lavent, ont à manger, de l'air conditionné, une maison en briques, même une télé. Ils vivent simplement mais sont effectivement loin d'être pauvres. Mais quelque chose cloche, on sent bien qu'il manque un aspect de la vie ici. Après avoir parlé avec un de ses fils, on comprend que cette "chose" c'est ce qu'on appelle le divertissement (et encore, l'arrivée d'Internet a changé beaucoup de choses). La vie est terne, morne, très peu de sourires sur leurs visages et on comprend que ce qui rythme les journées ici, c'est la religion.


On comprend alors pourquoi les jeunes des villes se détournent de plus en plus de l'Islam, ou du moins le respectent d'une nouvelle manière (méditation et focalisation sur soi pendant la journée mais beaucoup moins de respect des codes vestimentaires et des horaires de prière), à cause de l'arrivée des réseaux sociaux et de la "western culture" en général. Ici, en dehors du temps de travail, du repos et de la cuisine, le temps est rempli par la prière (5 fois par jour) et par l'attente. On a l'impression d'être retourné au Moyen-Age où, comme on l'a si bien appris en cours d'histoire, les cloches rythmaient les journées dans les villages ; ici c'est le muezzin.


Après d'intéressants échanges et de nombreuses comparaisons (choquantes) entre nos deux cultures, nous partons nous coucher sur notre lit : des planches en bois avec un tapis de sol par-dessus.





Le matin, on est réveillés par une odeur de poulet frit et de chocolat chaud, c'est étrange mais agréable. On s'assoit tous par terre et on déjeune beignets de banane, poulet frit, riz frit, thé, chocolat chaud, légumes, ... Un vrai festin cuisiné par notre hôte. On essaie alors de communiquer avec nos colocataires chinois pour comprendre la différence de culture. Ce sont effectivement les seuls à ne pas faire la vaisselle, les seuls à foncer dans leur chambre pour jouer sur leur portable plutôt que de parler avec les Malais, en fait, les seuls à ne pas faire d'efforts et aussi... les seuls à ne pas parler anglais ! Tous les étudiants participant à cette expérience racontent la même chose en se retrouvant tous dans la matinée : 20 pays sont représentés dans ce programme mais le seul qui se démarque par son "impolitesse" est la Chine. On comprendra, grâce à une Chinoise de Malaisie, que c'est leur éducation et le contexte politique (certes très dur) qui fait qu'ils sont tels qu'ils sont... Chacun comprendra mais acceptera plus ou moins ...




L'après-midi, on joue tous ensemble à différents jeux organisés par les locaux (tir à la corde dans la boue, pêche de poisson à mains nues, ...) c'est vraiment super et ça permet à chacun de découvrir de nouvelles cultures (Au Kazakhstan, on parle Russe !) et d'échanger avec toutes les nationalités : vraiment enrichissant !


Le soir on rentre dans nos familles, on parle, on découvre, on goûte, on regarde même la ligue de foot malais (soit dit en passant, le foot, et le sport en général, unit les pays. Pas besoin de se comprendre pour hurler contre l'arbitre et créer une complicité avec quelqu'un, ne le sous-estimons pas !)


Le lendemain, on va visiter la fameuse usine de patates où à travailler Auntie Miskiah. La aussi c'est un choc ! Comment, dans un monde où tout le monde est amené à changer de métier tous les 6 ans, peut-on imaginer faire de l'emballage manuel de chips pendant 7 heures par jour toute sa vie pour 1000 RM (200 euros) par mois ? Un petit exemple de ce que fait une femme depuis 25 ans :





On ne sait pas si les gens sont heureux mais au moins ils peuvent vivre.


Ce week-end a été un vrai choc à tous points de vue. On comprend que les gens qui vivent dans ces villages ne sont pas "pauvres" mais la vie en elle-même l'est, surtout, pour nous qui vivons dans un monde à des années lumières de celui-ci. Passer du temps avec autant de nationalités différentes étaient également incroyable, ça nous a ouvert l'esprit sur de nombreux aspects et permis de tisser de beaux liens. Enfin, on a le sentiment que tout le monde était quelque peu énervé à l'égard de nos amis mandarins, mais nous y reviendrons...



Week-end trip 2 : Homestay



Kuala Lumpur, 3h of bus, seaside, ...

Homestay what?


During this trip, we will stay three days in a typical house of rural area. So yes, KL seems rich but we know that there is a breaking between cities and rural areas but what do we have to expect?


We arrive and we are splitting in different families. I will live with three chinese people, one turkish guy, one german guy and one malay guy.

We arrive in a house split in two parts: one in wood and one in concrete. We are hosted by an old lady in her living room who does not speak a single word of english and our malay friend is not here to translate. We try, we splutter, we gesticulate to present ourselves and to thank her to host us in her place.

During the evening, we get to know her. This lady, it's Miskiah, 72 years old, malay girl, mother of 9 children. When she explain you that she has fried potatoes her whole life and her children must give her some money to live because she has no salary because she is retired but she is still in the middle class, it is hard to believe!


But after one day we understand: they are not poor; they take shower, they have food, AC, even a concrete house and a TV. They just live simply but they are indeed not poor at all. But something is wrong, something is missing in their life. After talking to her son, we understand that this thing is called entertainment (but it is better thanks to the Internet). Life is dull there, not so many smiles on the faces and we understand that which rhythm the life here is the religion.


We understand why the young people from the cities turn away from Islam, or at least, respect it in an other way (meditation and focalization on yourself but less respect for the dress code and the prayer) because of the social networks and the western culture. Here, besides the work time, the naps, the cooking time, time is full thanks to the prayer (5 times a day). I feel like it is Middle-ages where the bells punctuated the day in the villages, here it is the muezzin.


After some interesting conversations and lot of comparisons (shocking ones) between our two cultures, we go to sleep on our bed : wood board with a small mattress.


The next morning, we are waking up by chicken and hot chocolate smell, it is weird but cosy. We sit on the ground and we eat fried bananas, fried chicken, fried rice, tea, hot chocolate, vegetables, ... A real feast cooked by our host


On the afternoon, we play together at several games organized by the local people (fish with your hand : it is hard!) it is really super and everyone may discover new culture and exchange with a lot of nationalities: really rewarding!


For the evening, we come back in our family, we talk, we try, we discover, we even watch a malay football game (the football, and sport, unite the countries. No need to understand each other to shout at the referee and to create a relationship with someone, don't underestimate!)


The next day, we visit the famous chips factory where Auntie Miskiah worked. This is also a shock! How, in a world where everything go so fast and everyone change their job every 6 years, can we imagine pack chips for 7 hours per day during 25 years for only 1000 RM (200 euros)? On the video above, you can see what a woman do for 25 years. We don't know if the people are happy but at least they can live.


This week-end has been a real shock on every aspect. We understand that the people here are not poor but the life is not entertained as we can imagine. We are living, us the europeans, far away from this world. Spend time with so many different culture was very open-minded for us and we met some really nice friends there, it was very nice!

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