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  • Writer's pictureRubex

Summer trip 5.0: Padang, Sumatra, Indonesia

Updated: Aug 26, 2018

Après les Philippines, notre petit groupe s’est mis d’accord pour se scinder en deux : Johnny et Solène iraient à Bali pendant que Tom, Thibault et nous visiterions Padang sur l’île de Sumatra en Indonésie.


Sumatra est la sixième plus grosse île au monde et a la caractéristique d’être très peu touristique. En effet, les dernières catastrophes naturelles qu’a connu l’île (séisme et tsunami en 2004, éruption volcanique en 2006…) ont fait énormément de dégâts et ont effrayé les touristes. De gros travaux ont depuis été faits, des routes reconstruites. On prédit à cette région du monde une très prochaine mise en lumière : les chinois achètent de nombreuses parcelles pour installer de beaux complexes hôteliers 5 étoiles. Etonnant que les touristes qui ont tendance à tout ravager et tout exploiter soient passés à côté d’un si beau spot jusqu’à maintenant…


Nous avons donc débarqué à Padang, une ville très musulmane, qui n’a pas l’habitude d’accueillir des occidentaux ! Tout le monde nous regardait mais nous saluait jovialement en nous lançant des « Hello Sir » de tous les côtés.


Nous avions choisi un hôtel très atypique et surprenant pour la région, un style entrepôt désaffecté réaménagé en bar/hôtel avec une dizaine de chambres au bord de la rivière. La décoration était superbe : minimaliste, moderne et faite avec plein d’éléments de récupération, un skate park, des tables à balançoires suspendues... Minimaliste au point qu’en voyant les photos sur le site booking, nous avions affectueusement surnommé cet hôtel "La prison" avec les chambres ressemblants à des cellules. On a été finalement été très heureux de loger dans ces fameuses cellules ! Le personnel était une équipe de surfeurs très cools.


Voici quelques photos de l'hôtel et de Padang de façon plus générale. On se délecte toujours de délicieux "mango juices". Clin d'oeil à ces personnes qui utilisent les toilettes occidentaux à la turc.









Une fois bien installés, le défi a commencé : nous nous sommes lancés dans l’organisation de notre séjour à la recherche d’informations auprès des locaux. Et oui : qui dit non-touristique, dit absence de blogs, d’office du tourisme ou d'agences pour se renseigner sur les visites à faire dans la région… Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a rien à faire, loin de là ! A la vue de la situation géographique de Padang, en bord de mer, nous optons pour faire « une journée mer » et « une journée terre ».


Côté plage, les surfeurs de notre hôtel nous parlent d’un petit village, Sungai Pinang :  un peu perdu, des plages paradisiaques désertes, c’est ce qu’il nous faut ! Un taxi nous y amène. On se demande encore comment la voiture a tenu dans les routes et en particulier dans les montées ! La conduite en Indonésie c’est quelque chose : on double à droite, à gauche, on roule à 3 sur une route à 2 files et on utilise énormément le klaxon.

Ricky, un indonésien anciennement marié à une française nous accueille, il parle super bien français. Il nous fait visiter le conservatoire de tortues de mer dont il s’occupe en plus de ses bungalows et son bar-restaurant : il recueille les œufs, les fait éclore et s’occupe des tortues jusqu’à ce qu’elles soient capables de se débrouiller seules en pleine mer. Il nous conseille des spots de snorkeling, des plages mais surtout nous offre l’occasion de surfer pour la première fois de notre vie ! De nous quatre, on ne va pas se mentir, personne n’a brillé et enchainé les vagues debout sur la planche. Cela aura tout de même été une très bonne expérience. A retenter car la frustration est grande : le surf semble facile quand on voit des enfants d’à peine huit ans tenir aisément dessus ! Le soir nous restons sur place pour dîner en bord de mer et sympathisons avec Dell (oui comme l’ordinateur). C’est un guide pour voyages organisés français. Il parle donc lui aussi français ! Il nous énumère les chansons et expressions françaises qu’il connaît : on ne doute pas du fait que les voyages organisés dont il s’occupe sont destinés aux personnes âgées. Qui cite « Aux Champs-Elysées », « Hélène et les garçons » ou encore «Santiano» en 2018 pour résumer la chanson française ? Nous passons une très bonne soirée avec lui. Il nous partage également beaucoup de choses sur son pays : la vision indonésienne de la Malaisie, la politique du pays qui, étant plus avantageuses pour les pauvres, ces derniers ferment les yeux sur la corruption omniprésente, la situation de la femme, ou encore les cigarettes au clou de girofle. Ces cigarettes laissent un gout sucré sur les lèvres, à essayer même pour les non-fumeurs lors d’un passage en Indonésie !












La seconde journée nous la dédions à la visite de l’intérieur des terres. Nous nous lançons le défi de faire l’ascension d’un des 150 volcans du pays. Nous optons pour le Volcan Talang. Après qu’un taxi a enfin accepté la course, nous débarquons au pied du volcan dans les plantations de thé. Avant de se lancer dans les 6h de marches prévues pour monter et les 3h pour descendre (on se sent supérieurs et on est persuadés d’avoir besoin de moins de temps…), nous tentons d’assurer le coup pour le soir et demandons comment rentrer à Padang. Nico un indonésien (que nous appellerons toute la journée Rico par erreur) nous propose de nous descendre le soir même et nous amène gentiment aux bureaux de départ de l’ascension. On ne sait pas s’il sera vraiment là à notre arrivée mais c’est toujours mieux que rien.

Avec 4 bouteilles d’eau, 2 paquets de gâteaux et une cheville de Thibault en moins, nous démarrons pour une marche de 9h (en théorie). Dis comme ça, cela fait un peu inconscient oui, surtout qu’il est déjà midi passé. Le terrain est par endroit boueux à cause des récentes pluies mais reste praticable. La végétation est au début dense puis s’appauvrit. Nous rencontrons énormément de monde : pas d’occidentaux mais que des « touristes locaux ». Ils s’amusent à nous demander des photos. Un vrai shooting qui durera jusqu’au sommet du volcan que nous n'atteindrons finalement qu’après 3h de marche. Nous nous aventurons pour voir le réel sommet à 2500m, qui est encore à une bonne heure aller retour en abandonnant toutes ces personnes sur le lieu de campement du volcan.

Le volcan est impressionnant : il est encore en activité et dégage des fumées jaunes de souffre. En approchant on constate la chaleur et l’odeur du souffre. La vue est splendide nous dominons toute la vallée sans nuage : nous voyons ainsi les 3 lacs de Sumatra…

Le temps est venu de redescendre. Cependant, la nuit se couche tôt en Indonésie : à 18h dans la forêt on ne distingue plus grand chose. Puis, malheureusement il se met à pleuvoir. On finit dans le noir à la lumière des portables la descente désormais plus que boueuse. Assez rapidement, même si cela nous semble être une éternité sur le moment, nous atteignons les bureaux au pied du volcan. Nous trouvons un abri et dévorons un nasi goreng (riz frit avec petits légumes, le plat asiatique par excellence). Nous faisons appeler le fameux Nico du matin qui nous a laissé son numéro pour nous descendre. Après un peu d’attente il arrive enfin. Hallelujah, nous allons pouvoir rentrer dans notre hôtel : prendre des douches et dormir comme des rois au sec.

















Notre séjour sur Sumatra est l’endroit où nous avons partager le plus avec les locaux. Et grâce à eux, nous avons toujours pu rentrer chez nous en plus de faire de chouettes rencontres. Cela s’est renouvelé le dernier jour. Avant de prendre l’avion, nous décidons de visiter une mosquée de Padang : la plus ancienne de la ville puisqu’elle est à côté de l’hôtel. Un garçon de notre âge y est assis devant. Il engage la conversation et nous lui proposons de visiter le lieu de culte. Il devient notre guide et après nous avoir couvert de la tête au pied, nous apprend l’ordre des ablutions (qui sont les rituels de purification avant d’entrer dans la mosquée). Il nous permet également de voir un jeune étudiant de 14 ans réciter le Coran qu’il connaît par coeur. Une très chouette expérience qui de découvrir un peu plus de cette religion avec ce garçon. En sortant, tous les hommes qui étaient dans la rue se mêlent à nous, demandent des photos et nous parlent de foot (de nos joueurs, du fait que la France soit championne du monde). Malgré les barrières de la langue, le foot reste un excellent liant social. Il suffit de lâcher un « Mbappe » et des sourires se dessinent sur les lèvres et les bouches se délient.


Padang a ainsi pris fin sur cette visite. Ce court séjour sur Sumatra nous a permis de découvrir à quel point l’île était jolie et heureusement pour nous, pas encore exploitée par les touristes. Grâce à cela, nous, petits occidentaux, attisons les curiosités et avons pu avoir de nombreux échanges avec les locaux, de vraies belles expériences !


Summer trip 5.0: Padang, Sumatra, Indonesia


Translation in progress...

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