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  • Writer's pictureRubex

Summer trip 2.0: Laos

Updated: Sep 25, 2018


Après notre séjour au Japon, nous sommes partis découvrir le pays au million d’éléphants, j’ai nommé le Laos !


Ayant deux semaines sur place, une arrivée à Vientiane, la capitale et un départ de Luang Prabang, nous avons décidé de faire un circuit « classique » du nord du pays. Nous avons été chanceux de faire ce choix puisque pendant notre séjour, un barrage s’est malheureusement effondré dans le sud du Laos, causant des dommages humains et également matériels.


VIENTIANE


Nous avons donc débarqué à Vientiane une fois nos visas en poche. Ce qui nous marque tout de suite, c’est l’humidité du pays ! Trois minutes chrono après notre arrivée, une pluie diluvienne nous tombe dessus. C’est donc une bonne raison pour aller nous enfermer dans une boulangerie : Banneton, QG de tout français à Vientiane. Merci l’influence française pour ces bons croissants aux amendes. Et oui, comme le Cambodge et le Vietnam, le Laos faisait partie de l’Indochine et est ainsi une ancienne colonie française. De nombreuses personnes parlent encore le français, il y a énormément de restaurants français ainsi que des boulangeries comme nous l’avons dit, et le célèbre monument Patuxai, Porte de la Victoire, en symbole de la victoire de l’indépendance du pays en 1954 est très largement inspirée de l’arc de triomphe.




Pour comprendre un bout d’histoire de ce pays, nous partons visiter le COPE ( Cooperative Orthotic & Prosthetic Enterprise). Il s'agit d'un centre qui fournit des prothèses et soins médicaux à la population locale encore touchée aujourd'hui par des bombes qui n'ont pas explosé pendant la guerre du Vietnam. On appelle ces bombes à sous-munition les UXO (unexploded ordonance). Ce centre sert également à partager cette partie de l'histoire du Laos et également les conséquences encore actuelles de guerre aux visiteurs.

Entre 1964 et 1973, durant la guerre du Vietnam, le Laos a été impliqué dans une guerre dite " secrète ". D'un côté les troupes américaines, thaïlandaises, sud-vietnamiennes et philippines ; de l'autre, l'armée nord-vietnamienne soutenue par les forces communistes, à savoir l'Union Soviétique et la Chine. Pendant neuf ans, l'US Air Force bombarde le pays, détruisant ainsi des villages et tuant des milliers de Laotiens. L'armée américaine largue plus de 260 millions de bombes à sous-munitions (contre 97 millions au Vietnam sur la même période) et 30 % d'entre elles sont des UXO (unexploded ordonance), des munitions n'ayant pas explosé à l'impact. Aujourd'hui près de 80 millions d'UXO seraient éparpillées sous le sol laotien. Nous avons vu des témoignages de victimes très touchants et avons été choqués de la violence et l’acharnement : de nombreuses bombes sans intermittence tout au long de la journée pendant plus de sept longues années.


Vientiane est longée par le Mékong qui la sépare de la Thailande, n'étant qu'à quelques mètres en barque.



La capitale n'est pas une ville très excitante mais doit tout-de-même être agréable à vivre. C'est une ville à plat, ressemblant plus à une petite ville de campagne, loin des grattes-ciel. Elle détient de jolis temples.






VANG VIENG


Après la découverte de la capitale, nous souhaitons nous rendre à Vang Vieng, QG des amoureux de la nature au Laos pour la multitude d'activités en plein air que la ville a à offrir.

Nous prenons des billets de bus dans l'hôtel où nous logeons. Ayant lu sur internet qu'il y a de nombreuses arnaques sur les transports, nous demandons à voir spécifier un numéro de place sur le ticket pour être sûr d'être assis dans le bus. L'hôtelier nous certifie que ce n'est pas utile qu'il y aura des places et même deux à côté l'une de l'autre pour nous. Ok, on fait confiance ! Une navette arrive et nous amène au bus. Sans grande surprise, il est complet, pas de place pour 4 autres français et nous-même... Alors que le chauffeur commence à vouloir installer des tabourets en plastique au milieu de la rangée, nous négocions de monter dans le prochain bus. Et nous voilà une heure plus tard partis dans un bus très confortable au milieu de Coréens. Eh oui, en France nous sommes envahis de touristes chinois, ici c'est les Coréens ! Ils n'hurlent pas de partout et sont de compagnie beaucoup plus agréable.

Après quatre heures de route, on est déposés sur un parking au milieu de rien avec un temps toujours très maussade. Par chance, nous avons réservé une pépite en guise d'hôtel : ils viennent nous chercher en scooter sur le bord de la route et nous disent "Posez vite vos affaires dans la chambre, on offre les mojitos et à manger ce soir". Nous ne pouvions pas être mieux accueillis. Le soir, nous sommes aller, toujours accompagnés du personnel et quelques clients de l'hôtel, dans une sorte de boîte Laotienne. Beer Pong, proto et cocktails étaient au rendez-vous. Cependant il faut noter que les boîtes de nuit au Laos ferment très tôt à cause d'un excès d'alcool dans le début des années 2000 causant la mort de nombreux touristes backpackers sautant dans des rivières avoisines complètement ivres. Vang Vieng avait alors une image de débauche mais cette tendance a changé aujourd'hui et cette ville redevient un classique des circuits.

Après cette chouette soirée et la rencontre de deux amies françaises, nous décidons de partir ensemble faire une journée "Lagoon". Ces étendues d'eau de mer au milieu de grottes et autres montagnes sont des petits coins de paradis aménagés avec diverses attractions : des balançoires, des tyrolienne, des chambres à air en guise de bouée et autre tremplins. L'eau est sensée être d'un turquoise extraordinaire, mais avec les nombreuses averses nous nous contenter d'une eau une peu moins merveilleuse. Nous passons tout de même du bon temps et avons même la chance de trouver un "point of view" qui nous déploie le Laos, ses rizières et ses paysages aux mille et une nuances de vert.

Les jours suivants nous alternons des marches au milieu de rizière avant d'escalader des sommets de façon un peu hasardeuse mais avons trouvé de magnifiques spots. Nous avons également fait des balades à vélo. Pour la petite anecdote, on nous a loué des vélos avec une chaîne en guise de cadenas. La clef était tellement vieille qu'une fois le cadenas fermé il était impossible d'ouvrir la chaîne et remonter sur nos vélos. Heureusement, des petits garçons et un père sont venus nous aider. A la machette ils ont tenté de casser la chaîne. C'était amusant de voir que tout le monde voulait nous aider et ils ont pu nous sauver de cette situation délicate !

D'un point de vue alimentation, la révélation du Laos pour nous, ce sont les sandwichs. Sommes-nous objectifs après un semestre en Asie sans avoir mangé du bon pain ? Digne des bonnes boulangeries françaises, nous nous sommes régalés. Et oui, il en faut peu pour être heureux ! Imaginez notre bonheur quand nous sommes tombés au retour d'une longue balade affamés devant un restaurant tenu par un français qui proposait sur sa carte des sandwich au pâté de Bretagne...


LUANG PRABANG


Suite à ces quelques journées nature, nous avons repris la route direction Luang Prabang, ville classée à l'Unesco. Pour rejoindre cette ville depuis Vang Vieng il y avait huit heures de route. Une nouvelle route plus direct a donc été construite permettant de réduire à quatre heures le trajet. Cependant avec les pluies, il y a des éboulements au milieu de la montagne par où passe cette nouvelle route. Cette solution de replis est donc impraticable par temps de pluie. Dommage mais on commence à s'habituer aux longs trajets en bus de toute façon.

On ne voudrait pas se plaindre, mais la pluie c'est épuisant ! On se couche avec les chaussures trempées et le lendemain matin elles ne sont pas sèches, nos vêtements sèchent mal et ne sentent pas bons. Nous décidons donc de nous offrir un petit peu de raffinement (mais c'est aussi car c'est proche de notre hôtel et qu'on ne veut pas chercher sous la pluie de midi à quatorze heures !). Nous nous posons dans un bar à tapas qui proposent de fines mises en bouche. Bon d'accord nous on n'avait pas tout de suite compris que c'était de petites, très petites mises bouchées. Nous avons donc commandé presque toute la carte pour assouvir notre faim. Mais on s'est régalé! Des petites ratatouilles, des caviars d'aubergines, des lasagnes et même des brownies et tartes au citron meringuée. Le tout très bien présenté : ça nous a fait du bien de ne pas manger local dans des assiettes en plastique. Après 6 mois, la France, son raffinement, son confort et sa gastronomie a commencé à un poil nous manquer.

Le lendemain, nous avons décidé de nous montrer utile au Laos et sommes partis à la recherche d'une école, association, organisation où nous pouvions apporter notre aide. Nous avons été attirés par le projet de la Librairie de la ville : développer la lecture pour tous au Laos, allant jusqu'à se rendre en bateau dans des villages reculé pour amener à eux quelques livres. Et dire qu'il y a encore une vingtaine d'années il n'y avait aucun livre au Laos ! Des bénévoles se sont mis à écrire eux-même des histoires pour enfant puis l'impression a été lancée. Cela est cependant très long car peu commun et donc nécessite de nombreuses autorisations. L'association nous a proposé de donner des cours à "la classe des grands", c'est-à-dire des élèves de 14 ans. Ni une, ni deux, nous nous sommes transformés pendant 1 semaine en enseignants avec notre petite classe. Nous avons enchaîné les jeux pour apprendre du vocabulaire et cela a bien semblé plaire puisque à chaque classe de nouveaux élèves venaient se joindre à nous, intrigués par ce que nous faisions.


A Luang Prabang nous avons aussi eu la chance d'assister à la cérémonie de l'appel aux aumônes. Tôt le matin, vers cinq ou six heures, les rues vides se remplissent de laotiens qui se mettent le long des routes assis par terre un petit pot devant eux. Ils attendent les moines des différents temples qui font l'aumône pour rappeler qu'ils ont fait vœux de pauvreté. Les habitants leur donnent des petites boulettes de riz gluants ou diverses sucreries. Plus on donne, plus on recevra ensuite de la vie. Les habitants sont très assidues à ce rituel puisqu'il y a lieu tous les matins ! C'est un moment très solennelle nous nous l'avons observé en silence de loin. Malheureusement, il est gâché par les touristes (oui encore eux), qui veulent faire pareil et s'entassent au milieu des laotiens. Il y a aussi ceux qui veulent à tout prix une jolie photo et n'hésitent pas à se glisser entre les moines à quelques centimètres de leur visages et les paparazzier.


Dans cette ville nous avons trouvé un chouette bar. Il propose tous les soirs la diffusion d'un film sur grand écran. C'est un peu un cinéma pour eux. Nous nous y sommes rendus presque tous les soirs, grignotant de boulette de riz gluant en guise de pop-corn.


Au Laos, nous avons fait le constat que les habitants sont des gens simples qui ne recherchent pas plus que le nécessaire. Combien de fois sommes-nous allés dans des magasins, marchés et restaurants et avons du réveiller les personnes pour faire un achat ou commander ? L'avantage c'est qu'ils ne vous sautent pas dessus et vous ne vous sentez aucunement obligé d'acheter. C'est si différent de nombreux pays d'Occident mais également d'Orient où les gens courent après l'argent.

Après avoir visiter le musée national, un centre de tissage des différentes ethnies du Laos, s'être baladé le long du Oum Na, avoir admirer des cascades (pas aussi claires que les photos internet, toujours à cause des pluies qui remuent l'eau) et avoir visiter un centre de préservation d'ours, nous avons souhaité nous enfoncer au plus profond du Laos pour découvrir des populations locales reculées.


NONG KHIAW & MUANG NGOI


Nous avons donc repris un bus pour nous rendre à Nong Khiaw. Ce petit village est plus que tranquille, encore peu visité des touristes. Nous avons ensuite pris un bateau pour rejoindre le tout petit village de Muang Ngoi. Il s'agit certainement de l'endroit où la chambre double est la moins chère au monde, et en prime il y a une terrasse avec hamac et vue sur une végétation très dense et une rivière.

Nous avons marché pour visiter les alentours. Et sommes tombés sur une grand-mère très attachante qui nous a montré comment elle tisser des étoles. Elle avait une sorte de restaurant et avons commandé s'attendant à goûter la meilleure nourriture laotienne qu'il soit. Nous avons attendu en admirant la vue sur les rizières. Et là au lieu d'un onctueux et délicieux "vegetable curry" auquel nous nous attendions, nous avons eu du choux dans de l'eau chaude. Le fameux vegetable curry qui nous plaisait tant était donc une invention pour les touristes à la recherche d'une cuisine semblant exotique. La véritable alimentation dans les villages c'est ce qu'il y a dans les champs et les potagers à l'instant T. Ici, il n'y avait pas grand chose à voir nos assiettes.

Non rassasiés mais se trouvant idiots d'avoir penser que les petits villages pouvaient manger des choses aussi délicieuses que ce que l'on nous servait en restaurant, nous avons continué notre route. Une dame nous a demandé où nous allions et si l'on cherchait à manger. Elle nous a annoncé que l'on pouvait aller chez elle et qu'elle nous cuisinerait quelque chose. Hop nous l'avons suivi et elle est parti faire des courses car elle ne devait pas avoir grand chose. Nous avons été soft en ne lui demandant uniquement du riz. Là, on ne pouvait pas être déçus au moins. Elle était si contente d'avoir des étrangers et de pouvoir parler anglais qu'elle nous a offert du bambou e guise d'apéritif. Ressemblant à des poireaux en vinaigrette mais de consistance dur, nous n'avons malheureusement pas aimé. Nous étions très génés de ne pas toucher à l'assiette mais cela n'était vraiment pas fait à notre palais. Nous nous sommes donc lancés dans un lancer de bambou de l'autre côté du champs dès que cette petite dame avait le dos tourné. Au moins les cochons sauvages se régaleraient...

Nous nous sommes définitivement rendus compte de la pauvreté des habitants quand personnes n'a pu nous faire la monnaie sur notre billet qui était une fois converti l'équivalent de quelques euros.

Les femmes se lavaient poitrines découvertes dans la rue et étaient gênées de la présence d'Olivier. Les enfants jouaient dans la rue sur la terre battue au milieu des maison sur pilotis qui menaçaient de tomber à tout moment. Des poules, des oies, des cochons étaient en liberté. C'était très très atypique pour nous, on se sentait de trop, mais c'était extrêmement enrichissant. Il nous a fallu traverser des rivières jusqu'au cuisses et marcher en s'enfonçant jusqu'aux mollets dans la boue pour quitter le village.



Après le bateau et le bus nous sommes rentrés à Luang Praband pour prendre notre vol pour Bangkok. L'article pourrait se finir ici. Mais nous vous racontons une dernière aventure qui nous est arrivée puisqu'un couple de français nous a dit "De toute façon, les gens s'en foutent si vous faites que des choses bien, avec de jolies choses à voir, ce qu'ils veulent, c'est vos galères du voyage !".

L'aéroport n'étant qu'à quatre kilomètres du centre ville, nous avons décidé de nous y rendre à pied. Nous avons marché, définitivement plus de quatre kilomètres, sous un soleil de plomb ( et oui pas de pluie là). Nous étions étonnés de ne pas entendre d'avion atterrir ou décoller. Arrivés devant l'aéroport, le parking vide nous a à peine interloqué. Mais quand nous sommes arrivés proche des portes et que nous avons découvert que l’intérieur était à l’abandon, on n'a pas rigolé ! Il s'agissait de l'ancien aéroport. L'ancien était quelques kilomètres plus loin, nous avons donc accélérer notre rythme pour arriver à l'heure et sommes arrivés suant mais en temps et en heure ! Conseil à retenir : toujours vérifier les différents aéroports d'une ville et leur adresse. C'était certainement la première fois que l'aéroport de Luang Prabang voyait ses voyageurs arriver à pied...



Summer trip 2.0: Laos


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